Répression devant la présidence après la manifestation
Après la manifestation, les étudiants se sont réunis en nombre à proximité de la rue de Strasbourg, feintant un mouvement de blocage sur la gare, le groupe s'est rendu devant la présidence de l'université bénéficiant d’une marge de manœuvre par rapport à la répression (la gendarmerie mobile aurait passé quelques minutes à attendre en vain devant la gare, on remercie grandement les lycéens qui ont beaucoup contribué à la diversion).
Un groupe est parvenu à s'introduire dans le bâtiment, tandis que l'autre partie était bloquée à l'extérieur par un groupe de gardes mobiles. Rassemblés en nombre à l'extérieur, les étudiants se sont vus dispersés par une salve de gaz lacrymogènes et quelques coups de matraques. Une chaîne humaine, tendue face au forces de l'ordre armées jusqu’aux dents, s'est tenue, tandis que le groupe ayant pénétré à l'intérieur encourageait ses camarades.
Le groupe d'occupants a fini par être délogé par les forces de l'ordre, pour rejoindre la foule. Du côté de la police les forces n'ont cessé de grandir: d'autre casqués, des agents des renseignements généraux toujours présents (de parts et d’autres), et bien sûr nos amis de la BAC (qui se tenaient un peu partout et avaient pris soin de se munir de casques…).
Pendant de longues minutes, étudiants et forces de l’ordre se sont fait face. Les étudiants réclamant la démission du président Yves Lecointe (aux abonnés absents). De leur côté, les forces de l’ordre ont réussi à accumuler pas moins de neuf cars de gendarmerie mobile, déployant la BAC et formant une ligne face aux manifestants (déploiement au pas de course, air suffisant, le folklore ne manquait pas).
Ce beau face à face était agrémenté de chants pouvant prendre différentes orientation : la répression policière, l’inaction de la présidence, la démission du président, l’inégalité du rapport de force (malgré des étudiants en nombre)…
L’action s’est terminée par un repli en direction du palais de justice ( où la BAC nous attendait déjà) via le pont, puis un retour vers commerce en passant par l’Ile Gloriette, une dispersion a eu lieu à commerce pour un rassemblement à l’université.
La présidence, Yves Lecointe et ce cher Ménard ne doivent pas pouvoir espérer jouer les ingénues plus longtemps. Leur inaction est lamentable et leur manifestation ne se fait sentir que par les interventions répétées des forces de l’ordre ou leur manœuvre de déstabilisation que constitue la fermeture administrative.
Le vote à bulletin secret organisé par la présidence ne doit pas avoir lieu. La fermeture administrative doit cesser. La présidence doit rendre compte de ses actes et en assumer la responsabilité devant les étudiants.
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https://nantes.indymedia.org/article/13262
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