repression scandaleuse à Nanterre!
Voilà un message que nous avons reçu d'un étudiant de nanterre, il me semble important de vous le retransmettre:
Camarades, amis,
Après avoir subi ce matin (mardi 13) les matraques de nos chers collègues de la gendamerie mobile, de la police et de la compagnie républicaine de sécurité, les trois ayant mobilisés tout de même 16 fourgons pour une centaine d'étudiants, je vous envoie quelques liens vers des médias qui font aussi de l'information, et une analyse de Christophe Charles sur la LRU. Depuis les débuts du mouvement, je n'ai jamais assisté à pareille démonstration de violence.
C'est proprement scandaleux. Un étudiant qui s'est pris en face de moi un coup de matraque dans la mâchoire y a perdu un bout de dent, j'ai croisé dans une fourgonette des sapeur-pompiers un camarade en droit, non-voyant, qui avait reçu du gaz lacrymogène dans les yeux. Une camarade d'éthnologie a été projetée dans les escaliers par des gendarmes mobiles qui chargeaient. En désespoir de cause, certains étudiants choqués par cette intervention ont voulu s'en prendre isolément à des gendarmes mobiles.
Il faut rappeler que le blocage des bâtiments a été voté hier par une AG de 2000 personnes, après que se soient succédés à la tribune des orateurs de tous bords (UNI, UNEF, CNT, etc...). Ont participé au décompte des votes des étudiants eux aussi de tous bords. Le blocage était donc le fruit d'une décision démocratique ! Les mêmes qui ont critiqué la légitimité de l'AG après les résultats appelaient en début d'AG à venir en masse pour s'opposer au blocage.
L'intervention des forces de l'ordre sur le campus de Nanterre pour la deuxième journée consécutive constitue vous en conviendrez un précédent grave. Le recours à la police sur les campus est progressivement banalisé. Même parmi les étudiants qui n'étaient pas spécialement pour le blocage, voire qui étaient plutôt contre, l'intervention des forces de l'ordre, la violence de la charge à laquelle ils se sont livrés contre les étudiants grèvistes, a été vécue avec stupeur. Une poignée d'étudiants en droit, qui constituent le gros des troupes anti-blocages, parfois syndiqués à l'UNI, originaires bien souvent des quartiers friqués de l'ouest parisien, ont applaudi quand les forces de l'ordre ont chargé, ont scandé : 'CRS CHargez !', pendant qu'ils voyaient les étudiants se faire matraquer.
C'est proprement immonde ! J'espère que vous diffuserez le message.
Thomas Cortado, étudiant en L3 éthnologie, élève au département de sciences sociales de l'ENS
NB : Communiqué du Snesup-FSU et du Snasub-FSU de Paris 10 - Nanterre
Ce lundi matin 12 novembre à 9h30, la gendarmerie mobile est intervenue sur le
campus de Nanterre. Aucun incident n'était pourtant à déplorer : les étudiants
grévistes laissaient entrer le personnel dans les locaux jusqu'à ce que la
présidence les fasse verrouiller de l'intérieur.
Aussi cette intervention policière, en totale violation des règles universitaires de
liberté d'expression et de vie démocratique, est-elle tout à fait scandaleuse. Les
organisations syndicales soussignées dénoncent cette manipulation de la présidence
de Paris 10-Nanterre.
Snesup-FSU et Snasub-FSU de Paris 10 – Nanterre
Le 12 novembre 2007
Une Assemblée Générale des professeurs s'est tenue aujourd'hui. Elle a rassemblé beaucoup plus de monde que d'ordinaire, et le soutien à la mobilisation étudiante a été votée. Les professeurs précisent qu'ils n'entendent pas "faire cours à l'ombre des matraques".
Camarades, amis,
Après avoir subi ce matin (mardi 13) les matraques de nos chers collègues de la gendamerie mobile, de la police et de la compagnie républicaine de sécurité, les trois ayant mobilisés tout de même 16 fourgons pour une centaine d'étudiants, je vous envoie quelques liens vers des médias qui font aussi de l'information, et une analyse de Christophe Charles sur la LRU. Depuis les débuts du mouvement, je n'ai jamais assisté à pareille démonstration de violence.
C'est proprement scandaleux. Un étudiant qui s'est pris en face de moi un coup de matraque dans la mâchoire y a perdu un bout de dent, j'ai croisé dans une fourgonette des sapeur-pompiers un camarade en droit, non-voyant, qui avait reçu du gaz lacrymogène dans les yeux. Une camarade d'éthnologie a été projetée dans les escaliers par des gendarmes mobiles qui chargeaient. En désespoir de cause, certains étudiants choqués par cette intervention ont voulu s'en prendre isolément à des gendarmes mobiles.
Il faut rappeler que le blocage des bâtiments a été voté hier par une AG de 2000 personnes, après que se soient succédés à la tribune des orateurs de tous bords (UNI, UNEF, CNT, etc...). Ont participé au décompte des votes des étudiants eux aussi de tous bords. Le blocage était donc le fruit d'une décision démocratique ! Les mêmes qui ont critiqué la légitimité de l'AG après les résultats appelaient en début d'AG à venir en masse pour s'opposer au blocage.
L'intervention des forces de l'ordre sur le campus de Nanterre pour la deuxième journée consécutive constitue vous en conviendrez un précédent grave. Le recours à la police sur les campus est progressivement banalisé. Même parmi les étudiants qui n'étaient pas spécialement pour le blocage, voire qui étaient plutôt contre, l'intervention des forces de l'ordre, la violence de la charge à laquelle ils se sont livrés contre les étudiants grèvistes, a été vécue avec stupeur. Une poignée d'étudiants en droit, qui constituent le gros des troupes anti-blocages, parfois syndiqués à l'UNI, originaires bien souvent des quartiers friqués de l'ouest parisien, ont applaudi quand les forces de l'ordre ont chargé, ont scandé : 'CRS CHargez !', pendant qu'ils voyaient les étudiants se faire matraquer.
C'est proprement immonde ! J'espère que vous diffuserez le message.
Thomas Cortado, étudiant en L3 éthnologie, élève au département de sciences sociales de l'ENS
NB : Communiqué du Snesup-FSU et du Snasub-FSU de Paris 10 - Nanterre
Ce lundi matin 12 novembre à 9h30, la gendarmerie mobile est intervenue sur le
campus de Nanterre. Aucun incident n'était pourtant à déplorer : les étudiants
grévistes laissaient entrer le personnel dans les locaux jusqu'à ce que la
présidence les fasse verrouiller de l'intérieur.
Aussi cette intervention policière, en totale violation des règles universitaires de
liberté d'expression et de vie démocratique, est-elle tout à fait scandaleuse. Les
organisations syndicales soussignées dénoncent cette manipulation de la présidence
de Paris 10-Nanterre.
Snesup-FSU et Snasub-FSU de Paris 10 – Nanterre
Le 12 novembre 2007
Une Assemblée Générale des professeurs s'est tenue aujourd'hui. Elle a rassemblé beaucoup plus de monde que d'ordinaire, et le soutien à la mobilisation étudiante a été votée. Les professeurs précisent qu'ils n'entendent pas "faire cours à l'ombre des matraques".